Achat immobilier et transports : combien de temps êtes-vous prêt à mettre pour aller au travail ?
Quel est le temps maximum de trajet domicile-travail envisagé par ceux qui cherchent à acheter un bien immobilier ?
Comment les nouveaux enjeux de mobilité jouent-ils sur la demande actuelle ?
Excédés par les bouchons, les kilomètres à engranger ou les suffocations dans les rames de métro bondées ?
- 62,4% des Français ayant le projet d’acheter un logement dans l’année ne se disent pas prêts à accepter plus d’une demi-heure de trajet (soit une heure aller-retour) entre leur futur domicile et leur lieu de travail.
- 58,90% d’entre eux n’envisagent pas de s’installer dans un lieu ne présentant pas d’accès facilité aux transports publics tels que le bus, le métro ou le train notamment. « Le temps de trajet domicile-travail et l’accès aux transports en commun sont des éléments souvent cruciaux avant de se positionner sur un achat immobilier ».
Des réticences que les professionnels du secteur rencontrent bel et bien auprès de leurs clients.
La question du temps de trajet est en effet « très fréquemment évoquée par ceux qui cherchent à acheter. Par exemple en banlieue parisienne, la présence du métro et de toutes les solutions de mobilité, semble résoudre d’office le problème du temps de trajet.
Quand le client consent à payer le surcoût du prix au mètre carré de Paris (9.700 euros/m² en moyenne au 1er juillet) il n’envisage pas d’avoir en plus à subir un long trajet.Les enjeux de la mobilité vont de pair avec la mécanique du logement.
En effet cela provoque un impact sur la loi de l’offre et la demande. Si bien que pour guider les porteurs de projet dans leur recherche, Se Loger propose d’effectuer des recherches par temps de trajet ».
A 700 km de là, dans le Sud-Ouest, le constat est le même : « Les questions de mobilité sont devenues primordiales dans le cadre d’un achat immobilier ».
Les clients souhaitent désormais avoir « le moins de trajet possible et se trouver à proximité de leur lieu de travail, de l’école des enfants, du théâtre, de la banque, des commerces. Bref, près de toutes les premières nécessités ».
Rien à voir avec les exigences d’il y a dix ans : « A l’époque, on voulait habiter à la campagne, loin de tout et au calme, dans une maison avec un grand terrain. Aujourd’hui, on vise le centre-ville et la proximité d’une gare ou d’un accès aux transports en commun. On n’a plus besoin d’un garage, ou alors pour stocker des appareils (réfrigérateur, lave-linge, par exemple) ou abriter son vélo ».
La voiture, qui sert de moins en moins, peut être stationnée dans la rue alors que, par le passé, lui trouver un habitat apparaissait comme une priorité ».
Un temps de trajet plus long autour des grandes villes.
Une nouvelle « tendance » s’explique par « des raisons financières (coût de l’essence et du diesel) et écologiques avec le développement de la sensibilisation aux problèmes environnementaux (émissions de CO2 et de particules fines) ».
Résultat, le temps de trajet domicile-travail souhaité par les clients tourne souvent autour de 5 à 6 minutes, dans l’idéal, au moins pour l’un des deux membres du couple.
Il y a 20 ans, rouler 35 km à travers la campagne ou sur l’autoroute ne faisait pas peur.
Au sein de la métropole parisienne, ces quelques minutes se transforment plutôt en « 30 minutes de durée maximum de trajet souhaitée dans la capitale et 45 minutes en banlieue ».